Editions Le Belles Lettres, 2005 



Ce roman est publié en 1866, sous forme de feuilleton ( 62 livraisons ).

 

L'histoire se déroule au XIXe siècle, dans le Centre de la France, vers Giens, Orléans.

On y voit s'affronter deux mondes: celui du clergé, de la noblesse et celui des petites gens. L'auteur dépeint les premiers comme détenteurs de générosité, de bonne éducation, d'élévation d'esprit, tandis que les seconds sont dits vicieux, peu dévoués envers leur prochain et ils aiment l'argent d'une manière malsaine...
 

 Dès les premières pages, on est édifié: la morale est et n'est que religieuse. Un vrai défi à relever: lire jusqu'au bout...

Le début

Deux clans s'affrontent. Celui de la Martine ( Maurel ), jeune femme qui a eu un enfant de son patron. Elle est aidée par un frère, vagabond et braconnier, le Mulot.

Ces gens font les pires misères au parti de la vertu, personnifié par Mignonne, nièce du patron de la propriété, qui sera spoliée par les Maurel. Soutenue par le bon curé, elle deviendra institutrice des filles à la Maison d'école.
 

Sorte de roman noir, meurtre et magouilles se succèdent.
 

C'est aussi un roman du terroir, avec des personnages secondaires hauts en couleurs et un peu un roman historique.

On observe tout à la fois les façons de vivre à la campagne;( il y a une description de l'orage qui a peut-être influencé Pagnol?) , les animaux et la forêt, la braconne...

On se rappelle que les gens de ces contrées marécageuses souffraient de fièvres.
 

C'est encore un roman d'amour, très pudique!


Ce qui fait l'attrait de ce récit ? Le dépaysement total qu'il procure malgré sa relative proximité dans le temps... car les 150 ans qui nous en séparent sont un gouffre.

A cette époque, la justice était expéditive, le procès se tient trois semaines après le meurtre: impensable de nos jours. L'auteur nous parle de razzia et de Cochinchine, qui étaient certainement des sujets à la mode? Le vocabulaire est désuet à souhait, surtout dans la description des sentiments...
 

 






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