Les carnets de May Dodd

Titre original: One Thousand White Women
St Martin's Press, 1998

Editions du Cherche Midi, 2013 pour la Traduction française

Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

par Jean-Luc Piningre

Roman

Le point de départ de ce roman est un fait historique, peu connu du grand public: un accord passé entre les Cheyennes et le Gouvernement des Etats-Unis, en 1874. Il stipulait qu'en échange de mille chevaux, la tribu accueillerait mille femmes blanches. Ainsi, les enfants cheyennes à naître possèderaient la culture des blancs, leurs coutumes, et trouveraient naturellement leur place dans le Nouveau-Monde en train de naître.

J'ai été séduite par ce préambule historique. J'ai été déçue par le roman, pure fiction, qui essaie de nous faire partager le quotidien d'une poignée de ces femmes. Je comprends que ce ne soit pas facile à reconstituer, et c'est bien de l'avoir tenté. Mais nous avons là une œuvre romanesque totale, les protagonistes affichent des bons sentiments occidentaux, même les Indiens. Je ne veux pas dire qu'ils en étaient dépourvus, mais je trouve délicat de traiter cette expérience, sans archives ni compte-rendu des participants, qu'ils soient indiens ou américains occidentaux, avec le regard d'un homme du xxe siècle. Enfin, c'est un roman!

Au moins cette fiction a-t-elle le mérite de faire remonter l'événement, plus d'un siècle après son déroulement. L'emprisonnement des indiens survivants dans les Réserves, la spoliation de leurs terres des Blacks Hills en particulier, la force de l'armée mise au service des prospecteurs, en s'asseyant sur les Traités signés, nous en donnent long à penser sur la Loi du plus fort, hélas!    

 

 

 

Retour à l'accueil