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Éditions Gallimard, 1963, pour le texte
Éditions Gallimard, 1979, pour les illustrations
Éditions gallimard, 1987, pour la présente édition 
Illustrations de Philippe Dumas
  La patte du chat  ( 26 pages)

  C'est un phénomène bien connu des météorologues amateurs: si le chat passe la patte derrière l'oreille en faisant sa toilette, c'est signe de pluie pour les jours à venir... Sauf qu'ici, avec Delphine et Marinette, le chat a le pouvoir de faire pleuvoir et qu'elles comptent bien exploiter ce talent fabuleux pour s'épargner une corvée... Il faut vous dire que les fillettes ont fait une grosse bêtise, elles ont cassé un plat en faïence qui était dans la famille depuis plus de cent ans!

  Où on découvre les moyens expéditifs employés par leurs fermiers de parents pour mener leur arche de Noé, et l'influence que peuvent avoir sur le cours de leur vie les animaux ligués avec les petites.

  Il y a un traître: le coq! Bien mal lui en a pris: les parents remarquent qu'il est fin prêt pour le vin rouge et toute la maisonnée s'en régale...

  On fait connaissance avec la sagesse du canard, le dévouement des animaux aux fillettes et les jolies têtes blondes sans cervelle qui attirent la mauvaise humeur des parents... 

Les vaches (25 pages)

  Voici une scène de la vie rurale de ce début du XXe siècle: Delphine et Marinette partent garder les vaches. Elles emportent leur panier-repas, celui du chien et le quatre heures. Dans les prés au bord de la rivière l'herbe est abondante et surtout gratuite, donc les parents recommandent aux vaches de s'en mettre plein la panse!

  Tout est calme? Non! Nous sommes en plein roman policier: d'abord une vache, puis tout le troupeau vont disparaître. Le cochon propose ses services de fin limier: il a fréquenté un chien policier et se fait fort d'appliquer ses leçons. Les bohémiens font une cible idéale, surtout quand le chef de la tribu livre des aveux...

  On irait tout droit à une erreur judiciaire sans l'intervention du rusé canard; d'autant plus que le cochon fin limier s'est fait kidnapper, lui aussi.

  Et les parents me direz-vous? Oh! Grâce aux complicités de tous les animaux qui endossent le rôle des vaches et de la nuit noire, la fée électricité n'ayant pas droit de cité à l'étable, les petites vont pouvoir camoufler la disparition du troupeau pendant quarante-huit heures!

  Quant à la rapporteuse patentée, Cornette, son récit de l'aventure va la décrédibiliser auprès des parents et il est fort à parier que sous peu elle mijote en Bourguignon ou daube provençale...  

Le chien (27 pages).

Voici un conte pour édifier les lecteurs, tout pétri de bons sentiments; l'abnégation y dispute au dévouement la place de choix et beaucoup de larmes ont dû couler dans les chaumières au récit de ces amis pour lesquels il n'y a point de trop grand sacrifice dès le moment où l'on soulage un ami de sa peine.

Les amis, qui sont-ils? Le noyau du cercle c'est Delphine et Marinette. Elles rencontrent un chien errant qu'elles mènent à la maison. Premier miracle, si j'ose employer ce mot connoté religieux, les parents fondent devant le corniaud et acceptent de l'adopter. Le chat devient son ami et quand on sait l'inimitié qui s'attache à ces deux êtres on comprend bien que c'est de l'ordre du surnaturel. Mieux encore, le chat en vient à épargner une souris dont il vante les qualités morales, et qu'il protège dès lors.

Mais, me direz-vous, il n'y a là rien que de très naturel dans le monde des contes. C'est parce que vous ne savez rien de la teneur du sacrifice que s'imposent et se déchargent ensuite sur leurs amis, nos héros. Comment connaître le noeud de cette édifiante histoire? Il s'agit de la lire, elle est passionnante, vous en aurez une grande satisfaction. Sachez encore et j'en aurai terminé que la liberté est une composante essentielle de cette historiette.

Les boîtes de peinture (25 pages)

Jolie fable qui sent bon l'enfance: les beaux dessins, la désobéissance, la ligue contre les parents et l'imagination à tout crin. Delphine et Marinette entreprennent de faire le portrait des animaux de la ferme, ce qui n'est pas une mince affaire. Ce faisant, elles désobéissent aux parents qui leur ont donné des tâches qu'elles devraient accomplir en leur absence. Le chien et le canard se dévouent pour laisser le champ libre à leurs petites compagnes. Mais les résultats des artistes blessent profondément les modèles qui se murnt dans leur amour-propre et qui, se voyant tels que leur image les montre, se déclarent dès lors inaptes aux travaux agricoles. Les parents vont chercher du secours auprès du vétérinaire pendant que le canard met tout en oeuvre pour réparer le moral des troupes...

Les boeufs ( 25 pages)

Le boeuf roux et son frère le boeuf blanc vivaient très heureux dans la ferme des parents de Delphine et Marinette. Avec la remise des prix et le discours du sous-préfet arrive le long temps du désoeuvrement. Les petites se désespèrent de ne pouvoir faire partager à quiconque leur amour des études. Elles ont l'idée d'instruire les boeufs.

Très beau conte, qui a bercé notre enfance et qui peut être relu avec succès à nos aînés, drôle, plein de bon sens paysan...  

Le problème (27 pages)

Voilà du sérieux: la maîtresse a donné un problème d'arithmétique que les petites ne savent pas résoudre. Une histoire d'arbres de la commune qu'il faut calculer. Elles se désolent d'autant plus que leur jeudi est fichu! Les animaux de la ferme, consultés restent cois. Sauf la poulette blanche qui suggère d'aller compter les bois de la commune. Chacun a son quotat à répertorier mais il se trouve que le cochon dérange une portée de marcassins qui faisaient la sieste... Le lendemain la maîtresse a la surprise de trouver les animaux de la ferme et le sanglier qui veulent béné ficier de l'Instruction Publique. La rivalité entre le sanglier et le cochon transforme la classe en salle de rodéo... C'est la venue de l'Inspecteur qui clôt la fable. Grâce à lui les petites remportent la médaille.

Le paon ( 23pages)

Voici quelques pages qui font appel à nos canons de la beauté et si le dicton affirme qu'il faut souffrir pour être beau, ayons une pensée charitable pour toutes celles et ceux qui s'affament afin de garder leur taille de guêpe.

 

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