Les jeunes filles d'Henry de Montherlant

Gallimard 1936

            Folio 2000

  Premier d'une série de quatre romans.

  Roman épistolaire...

  Casals, écrivain en vue, suscite l'intérêt de jeunes personnes qui lui envoient des missives. On n'est pas à l'heure d'Internet. Ces demoiselles connaissent parfaitement son oeuvre et à travers elle, phantasment sur le "producteur".

  L'une, Thérèse Pantevin, fait énormément de références à la religion: rosaire, Immaculée conception, Dieu, Sacré coeur... Casals ne répond pas à tous les coups.

  L'autre, Andrée Hacquebart habite St Léonard, Loiret et s'offre corps et âme à Casals.

Il tente de les "décrocher" en utilisant différents subterfuges, mais le harcèlement continue.

  Tant et si bien que ce personnage présenté comme peu sympathique trouve grâce à mes yeux. Garder sa liberté, vivre à sa guise, être discret, voilà des qualités admirables.

  J'ai eu du mal à lire les premières pages, comme souvent, puis j'ai trouvé la situation cocasse, et j'ai apprécié l'écriture. J'aime bien ces plongées dans des tournures de langage complètement tombées en désuétude, ce parfum d'un passé révolu.

  Les filles sont ridicules, mais ça, c'est Montherlant qui l'a voulu...