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Éditions Grasset & Fasquelle, 1998

  Dans ce récit, l'auteur nous conte la vie de deux familles de russes blancs émigrés à Paris. C'est la longue épopée de ses parents dont son père qui vivait sans nuire à quiconque, n'a pas vu arriver la révolution et n'a jamais vraiment admis qu'il ne retrouverait pas ses anciens fiefs. Il compulsait régulièrement les documents qu'il avait pu sauver et pensait qu'après un long exil il mourrait en terre russe. Lui et sa femme crurent l'heure du retour arrivée au cours de la Seconde Guerre Mondiale, quand, dans un premier temps, les bolcheviks reculèrent devant les troupes allemandes. Mais bientôt les photos de ces compatriotes morts, de ces champs de bataille qui ravageaient leur pays leur fit honnir le tyran et souhaiter la victoire de la Russie éternelle.

  Des trois enfants du couple seule la fille, danseuse, émigrera aux USA, les deux garçons resteront en France. Après de longues hésitations Lev Tarassoff, nourri de littérature russe et française deviendra Henri Troyat et prendra la nationalité de France.

  L'autre famille dont l'histoire est abordée est celle de son copain Nikita. Le père, sorte d'escroc de grand chemin, tirait son épingle du jeu mais dut partir pour la Belgique, puis les USA, afin de fuir ses poursuivants.

  Très bien écrit, comme savait le faire Henri Troyat, nostalgique. Thème des émigrés déclassés, de la Patrie, de l'enfance...
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