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Gallimard, 1959
Folio, 1972, 1993
  En ce vingtième siècle qui vit s'ébaucher tant de totalitarismes: politiques, raciaux, religieux, penser pouvoir y échapper tient de la gageure. "Malheur à celui qui veut conserver son originalité" s'écrie Bérenger, héros presque malgré lui, seul à résister à l'appel des sirènes, sans plus un ami, absorbés par la mode du moment: la rhinocérite. Il nous est dit que ses adeptes ne sont pas méchants si on ne les provoque pas. Pourtant il semble bien qu'ils écrasent tout sur leur chemin et tels Attila ne laissent que désolation après leur passage. Ils chantent: le pouvoir de la domination les grise. On ne donne pas la clé de cet absolutisme pervers, à nous de l'adapter à l'époque, aux pratiques qu'il nous évoque. Il est frappant de voir l'attrait qu'exerce la fanatisation sur le groupe, sa facilité de propagation, tel un virus qui se met silencieusement en position d'attaque et qui est indestructible car déjà enkysté lorsque l'individu atteint en a conscience. Hélas indémodable. 
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